AFP - Agence France Presse
    jeudi 12 décembre 2019, 15h57 UTC

    NBA: Rudy Gobert, force tranquille et détermination sans faille

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    Serein, épanoui, déterminé: le basketteur français Rudy Gobert vit pleinement son rêve américain, une existence aussi "calme" au pied des montagnes de l'Utah que mouvementée sous les paniers de la NBA, dont il assure vouloir "remporter le titre cette saison" avec le Jazz.

    Debout, dans le vestiaire circulaire joliment boisé de l'équipe, Gobert n'a pas vraiment le coeur à se poser en cette soirée neigeuse à Salt Lake City. Il vient de concéder une lourde défaite contre les Lakers de LeBron James (121-96), qui a mis à jour une faillite défensive inhabituelle.

    L'instant n'est pas vraiment propice aux confessions intimes, l'intéressé y goûtant de toute façon peu. Mais l'homme tient ses engagements et parlera quelques minutes avec l'AFP, après avoir concédé qu'"il reste 60 matches" dans la saison pour oublier celui-ci.

    - "Conditionné" -

    "Je l'ai bien vécu, car j'étais impatient de vivre cette nouvelle aventure. Je savais que ce ne serait pas facile. Mais je me suis conditionné, préparé mentalement. Et puis j'ai vite eu l'habitude d'être loin de ma famille", dit celui qui a quitté à 15 ans son foyer de Saint-Quentin dans l'Aisne pour intégrer le centre de formation choletais.

    En s'imposant aux Etats-Unis, le fils a réussi là où le père à échoué. Un père nommé Rudy Bourgarel, dont il a hérité le gabarit imposant, qui a évolué trois ans en NCAA (1985-1988) sans parvenir à être drafté. Un père, qui a ensuite joué quelques matches en équipe de France, mais n'a pas souhaité voir grandir Rudy, son frère et sa soeur.

    A Utah, où le Jazz a débarqué en 1979 de New Orleans, le Français de 27 ans jouit d'une grosse popularité: "c'est super d'avoir une communauté derrière toi, qui te soutient, t'apprécie. Pas seulement en tant que joueur, mais en tant qu'être humain. Ce sont des choses qui aident dans la vie de tous les jours".

    "Chaque jour je me dis que j'ai quand même la chance de faire ce que je fais, même si j'ai tout sacrifié, si j'ai travaillé très dur. C'est bien parfois de s'asseoir et de réaliser ce qu'on est en train d'accomplir. Mais je suis tellement concentré sur les prochains objectifs que je ne prends pas beaucoup de temps pour ça, je ne suis pas nostalgique", dit-il.

    "Ce n'est pas moi qui contrôle, ce n'est pas moi qui vote. Moi je joue, j'aide mon équipe. Si c'est là c'est super, si ce n'est pas là, c'est pas grave", répond-il. "Mon objectif c'est gagner un titre NBA".

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