AFP - Agence France Presse
    dimanche 15 juillet 2018, 21h59 UTC

    Djokovic: "Gagner devant mon fils ? Peut-être ma plus grande source de motivation"

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    Remporter Wimbledon pour la quatrième fois, sous les yeux de son fils Stefan, était "l'une des plus grandes sources de motivation, si ce n'est la plus grande", a expliqué Novak Djokovic dimanche après sa victoire en finale devant Kevin Anderson.

    Q: L'an dernier vous quittiez le tournoi sur abandon en quarts de finale et cette année vous regagnez le trophée. Comment avez-vous vécu cette période ?

    R: "C'était un long chemin. C'est la première fois que j'ai eu une aussi grave blessure. Mon coude (droit) m'a contraint d'arrêter la compétition pendant six mois. A mon retour en Australie, je souffrais toujours donc l'opération était devenue inévitable. J'ai eu une très bonne convalescence mais je reconnais que j'ai précipité mon retour. C'était trop tôt pour être compétitif à Indian Wells et Miami. Il m'a fallu beaucoup de tournois pour retrouver la confiance et revenir à mon meilleur niveau. Mais je suis heureux que cela arrive à Wimbledon. Il n'y a pas de meilleur endroit pour un come-back !"

    Q: Lequel de vos quatre titres à Wimbledon est le plus mémorable ?

    R: "Ils ont tous quelque chose de spécial. Si je devais en choisir un ou deux, je choisirai d'abord le premier en 2011 parce que je devenais en même temps N.1 mondial. En quelques jours, tous mes rêves étaient devenus réalité. Ce titre cette année est très spécial aussi parce que mon fils a pu assister à la cérémonie de remise du trophée."

    Q: La paternité a-t-elle joué un rôle dans votre retour à votre meilleur niveau ?

    R: "C'était l'une de mes plus grandes sources de motivation, si ce n'est la plus grande, à Wimbledon cette année. J'ai imaginé la scène... Je me suis vu plusieurs fois gagner le titre devant lui. Il ne m'avait jamais regardé jouer en tribunes. J'espérais que cela pourrait se faire à Wimbledon, parce qu'il est assez grand maintenant pour rester calme au moins une demi-heure... A Wimbledon, il y a des règles à respecter. En dessous de 5 ans, comme lui, vous ne pouvez pas être en tribunes. Mais l'organisation lui a permis d'assister à la cérémonie comme cela avait été le cas pour Roger (Federer) avec ses filles et ses fils. Le voir là, c'est un souvenir qui restera à jamais dans mon coeur."

    Q: Vous retrouverez le top 10 lundi. Cela vous semblait possible en début d'année ?

    R: "J'ai dû apprendre à être patient. En février, après l'opération je ne l'étais pas du tout. Tout le monde m'avait déconseillé de reprendre à Indian Wells puis Miami (en mars) je ne me voyais pas prendre encore un mois de repos. Je voulais rejouer, alors j'ai assumé mes responsabilités. C'était trop tôt et je n'étais pas à l'aise. J'en ai tiré des enseignements. Sincèrement, je ne m'attendais pas à être au top de ma forme à Wimbledon. Si vous m'aviez posé cette question après Roland-Garros, j'en aurais beaucoup douté. Mais en même temps, une partie de moi-même croyait toujours en mes capacités. Je voulais croire que j'avais une occasion de gagner le trophée. Mon niveau de jeu au Queen's et à Wimbledon a confirmé cette croyance. Et le match contre Nadal (en demi-finale) a été mon plus gros test. Contre Kevin (en finale) j'ai fait deux premiers sets très solides. Lui n'avait pas eu probablement assez de temps pour récupérer après sa demi-finale. Il a commis des erreurs. Mais il a beaucoup mieux joué dans le troisième set. Heureusement, j'ai fait un tie-break parfait pour finir."

    Q: Comptez-vous reverser la moitié de vos gains à votre chirurgien ?

    R: "(rires) Il était là aujourd'hui ! Je l'ai vu hier (samedi) et avant la finale. Je lui suis très reconnaissant. Il a fait du super boulot ! Mais lui donner la moitié de mon prize money, c'est assez improbable. On va réfléchir à autre chose (sourire)."

    Propos recueillis en conférence de presse

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