🏉 F1 : Stade Langonnais - RC Suresnes
🗓 Dimanche 10 mars 2019
🏟Stade Comberlin
⏰ 15h30
🏉 Espoirs : Stade Langonnais - Rouen Normandie Club (13h45)
Lettre ouverte par erreur
Quand les britanniques ont inventé et codifié ce sport ils sont partis d’un jeu de football qu’ils ont transformé en jeu de mains. Mais sans arracher les racines, c’est la raison la raison pour laquelle ils l’ont appelé le « rugby-football ».
En traversant la Manche, ce sport a laissé le football au Royaume Uni et n’a gardé que le rugby. Chez nous, pour bien montrer que ce sport était différent, les pratiquants ont traité les footballeurs de « manchots » alors que je n’ai jamais entendu ces derniers traiter les rugbymen de « culs de jatte ».
En France, le jeu au pied ne sert-il pas qu’à tenter pénalité et transformation? Et dans le pire des cas à taper en touche ce qui revient à redonner le ballon à l’adversaire?
En regardant jouer nos équipes (garçons et filles) je ne vois plus de dribllings et de coups de pied de recentrage. Je vois très peu de coups de pied d’occupation qui laissent le ballon dans l’air de jeu pour obliger l’adversaire à le redonner à l’adversaire concédant une touche.
Et les drops? Philippe Guillard disait qu’ils étaient « l’éjaculation précoce de l’attaque ». C’est peut-être la raison pour laquelle le joueur issu de la formation française en tente si peu. Pourtant, face à des défenses ultra renforcées depuis l’avènement du professionnalisme qui nous a imposé un autre sport, dans l’arsenal mis à disposition des pratiquants, le drop n’est-il pas le plus court et le plus sûr chemin pour marquer 3 points? Et sans graves conséquences en cas de loupé car si le drop est raté c’est un renvoi au 22m. Par conséquent une grande chance de récupérer le ballon.
Ce constat est la conséquence d’une éducation qui prive les joueurs français d’une partie des outils que le jeu met à leur disposition. Victime de l’enseignement de ce rugby hémiplégique le rugbyman made in France se trouve en état d’infériorité au moment de jouer contre les nations de culture britannique que ne se privent pas d’utiliser tous les outils que la boite met à leur disposition.
Je lis et j’entends beaucoup de raisonnements pour justifier la descente aux enfers de notre rugby hémiplégique quand nos adversaires jouaient la 3ème mi-temps avant les autres, mais jamais cette explication n’est invoquée. Ai-je tout faux?
A cause d’un manque de pratique je suis toujours passé pour le petit chose aux yeux cette France du rugby dans laquelle je suis entré par effraction et sorti par une porte dérobée. Mais si je suis bien incapable d’enseigner une passe correcte ou un placage réussi, je réfléchis en permanence aux stratégies que les règles mettent à disposition des pratiquants de ce jeu. Comme cette analyse n’est jamais envisagée par les techniciens et les consultants de notre rugby je me risque à l’exprimer. Quitte à passer une fois de plus pour une pompe à vélo.
Pierre Salviac
Même Midol en fait son affiche dans son édition de vendredi #pression