Sport24 02/07
Pourquoi il faut suivre les Mondiaux de ski à Saint-Moritz - Fil Info - Sports d'hiver
En Suisse, l’équipe de France emmenée par Tessa Worley et Alexis Pinturault visera cinq médailles lors des championnats du monde. Un rendez-vous clé à un an des Jeux olympiques de Pyeongchang.Du 7 au 19 février, Saint-Moritz, sommet d’élégance, accueille les 44es championnats du monde. Onze courses sont au programme dans un décor de rêve.Saint-Moritz, carte postale et carrefour olympiqueÀ un an des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang (9-25 février 2018), Saint-Moritz (qui revendique 322 jours d’ensoleillement par an, 350 km de pistes), où est né le tourisme d’hiver dans la seconde moitié du XIXe siècle, accueille les championnats du monde pour la cinquième fois (après 1934, 1948, 1974 et 2003). 589 athlètes (dont 22 Français, 8 femmes, 14 hommes) en provenance de 76 pays sont au rendez-vous. Bref contretemps, les mauvaises conditions météorologiques ont contraint les organisateurs à annuler les entraînements lundi. 140 000 spectateurs (dont 30 000 pour la descente masculine) sont attendus pour accompagner le programme. Le budget est de 60,8 millions d’euros. Et Saint-Moritz voit déjà plus loin, plus grand et rêve des Jeux olympiques 2026. Un référendum sera organisé pour les habitants des Grisons le 12 février (la candidature pour les JO 2022 finalement attribuée à Pékin avait été rejetée). Les autorités sportives suisses choisiront leur candidat en mars prochain, le Comité international olympique désignant, lui, la ville élue en 2019. La Suisse a déjà organisé deux fois les Jeux olympiques d’hiver, à… Saint-Moritz en 1928 et en 1948.Vonn, Gut, Hirscher, Kristoffersen, Pinturault, les têtes d’afficheLindsey Vonn-Lara Gut, un duel au sommet dans le Super-G pour débuter. L’Américaine Lindsey Vonn (32 ans, 77 victoires en Coupe du monde, le record chez les femmes), reine de la vitesse et la talentueuse Suissesse (25 ans) ont rendez-vous d’entrée. Elles partagent un hiver entre ombres et lumière, douleurs et sourires. L’Américaine est revenue avec célérité au plus haut niveau après des blessures (plateau tibial fracturé en février 2016, bras cassé à l’entraînement en novembre dernier). Elle brûle de s’illustrer, comme elle l’a confié en conférence de presse : « Ma confiance n’est pas aussi grande qu’habituellement mais je sais ce qu’il faut faire pour gagner une médaille. Il y a encore du travail. Je ne suis pas à 100 %, mais je m’améliore. Je peux tenir un bâton de ski et serrer les mains des gens maintenant. Aux championnats du monde, il n’y a que les médailles qui m’intéressent, il n’y a pas de classement par points, la quatrième place est sûrement la pire. Je vais chercher des médailles. » Dans une interview à Sport Bild, elle a ajouté : « Le risque de me casser une nouvelle fois le bras sur une chute est important. Mais je suis prête à le prendre, et je ne doute absolument pas de mon choix. » La Suissesse, engagée dans quatre épreuves, s’est, elle, déclarée rassurée après sa récente chute à Cortina d’Ampezzo. En l’absence du Norvégien Aksel Lund Svindal (opéré du genou droit), star de la vitesse, l’Autrichien Marcel Hirscher (en quête d’un sixième gros globe de cristal consécutif couronnant le classement général de la Coupe du monde, ce qui serait du jamais-vu) sera la curiosité dans les épreuves masculines. Pour briller, il devra dompter, dans les épreuves techniques, le Norvégien Henrik Kristoffersen (3 victoires en slalom cet hiver) et le Français Alexis Pinturault (3e du classement général de la Coupe du monde).De solides espoirs bleusAprès 4 médailles à Schladming en 2013 (dont 2 d’or pour Marion Rolland en descente et Tessa Worley en slalom géant), et 3 podiums en 2015 à Beaver Creek (l’or pour Jean-Baptiste Grange en slalom, le bronze pour Adrien Théaux en Super-G et Alexis Pinturault en slalom géant), l’équipe de France visera 5 médailles à Saint-Moritz. Une performance oubliée depuis 1970 (10 podiums à Val Gardena). Alexis Pinturault (4 victoires et 2 podiums cet hiver) et Tessa Worley (3 victoires et deux 2es places cet hiver) sont les porte-drapeaux d’une délégation ambitieuse qui, dans les épreuves de vitesse (Adrien Théaux et Johan Clarey notamment), comme sur les épreuves techniques (Jean-Baptiste Grange, Mathieu Faivre et Victor Muffat-Jeandet en première ligne), a les moyens de s’illustrer et de se faufiler sur les podiums.